mardi 16 juin 2009

"Quelle étrangeté d'être interpellée par un sonnet !"

Je vis, je meurs ;
Je me brûle et me noie ;

[...] J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,

[...] Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

[...] Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
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Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.



■ Louise Labé
Sonnet VIII